Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait
Les Choses qu'on dit, les choses qu'on fait
Fiche technique
Mon avis
Ce n’est pas que ce soit mal scénarisé, mal réalisé ou mal interprété. Il y a un certain talent à tous les niveaux. Ce n’est pas que ce soit sans intérêt. Il y a de la réflexion et quelques subtilités sur les choses de l’amour. C’est juste globalement une caricature. Une caricature du cinéma de Mouret by himself. Une caricature du marivaudage à la française. Le cinéaste navigue comme toujours entre Marivaux, Musset et Rohmer. Belle filiation. Mais il apparaît ici complètement décalé avec son temps. Dans son film, tous les personnages semblent être des philosophes de l’amour ; les dialogues, gorgés de passé simple, sont d’un artifice littéraire parfois risible. Et la musique lyrique (Satie, etc.) est servie à la louche pour appuyer les émotions. Bref, c’est suranné, verbeux, sursignifiant. Et interminable. On peut largement préférer la réalisation précédente de Mouret, Mademoiselle de Joncquières, adaptation de Diderot, film d’époque en costumes, où la verve du réalisateur pouvait s’exprimer en toute cohérence et pertinence. Ou encore le film d’avant, Caprice, plus contemporain, mais dans lequel l’humour contrebalançait certaines afféteries. Ici, point ou peu d’humour, mais du sérieux un peu pompeux.
César 2021 de la meilleure actrice dans un second rôle pour Émilie Dequenne.
Frédéric Viaux (film vu le 21/09/2020)