Madres paralelas
Madres paralelas
Fiche technique
Mon avis
L’esthétique du film est aussi soignée que le titre est vilain. Mise en scène élégante, compositions parfaites, décors et costumes tout en couleurs superbes. Bref, la touche d’Almodóvar, en totale maîtrise de son art sur le plan formel. Sur le fond, c’est moins maîtrisé et convaincant. Le début et la fin du film, consacrés aux souvenirs douloureux de la guerre civile espagnole, s’articulent mal avec le drame central – mélodrame de la maternité – et apparaissent un peu plaqués. Le drame central, quant à lui, repose sur un coup du sort déjà vu, souvent décliné au cinéma et donc assez prévisible pour qu’on ait toujours une longueur d’avance sur les personnages. Ce qui fait suite à ce coup du sort, une fois intégré par les personnages, ne constitue pas non plus une surprise dans l’univers du réalisateur : variation sur les possibles sexuels, ficelles mélodramatiques… On avance dans l’histoire sans ennui, certes, mais sans grande passion, trouvant au passage quelques dialogues assez lourds. Heureusement, il y a Penélope Cruz, principal agrément du film. Présence, beauté, énergie. Et prix d’interprétation à la Mostra de Venise 2021.
Musique : Alberto Iglesias.
Frédéric Viaux (film vu le 10/12/2021)