Mon oncle d’Amérique

Mon oncle d'Amérique

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Mon oncle d'Amérique
Titre en VO
Mon oncle d'Amérique
Année (copyright)
1980
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Alain Resnais, Acteurs, Gérard Depardieu, Nicole Garcia, Roger-Pierre, Henri Laborit, Nelly Borgeaud, Marie Dubois, Pierre Arditi, Gérard Darrieu, Philippe Laudenbach, Alexandre Rignault, Jean Dasté, Brigitte Roüan, Laurence Badie, Héléna Manson, Catherine Frot
Genre(s)
Drame, Expérimental
Thématiques
Récits croisés, Sciences et scientifiques, Monde du travail et de l'entreprise, Couples en crise, Personnages acteurs, Films de 1980
Pays de production
France
Durée
2 h 05 min
Résumé
Jean, Janine et René. Trois portraits, trois parcours de vie, de l'enfance à l'âge adulte. Trois personnages dont les sentiments et les actions sont observés et analysés par le prisme des théories de biologie comportementaliste du professeur Laborit.
IMDB

Mon avis

« Ce qui m’intéresse, disait Resnais, ce ne sont pas tant les personnages, ni même l’histoire, c’est la construction dramatique. Une forme. D’un côté le discours théorique du savant ; de l’autre, des individus qui bougent et auxquels ces théories s’appliquent ou non – car ils gardent leur liberté. » (Propos rapportés dans Le Guide des films de Jean Tulard, coll. Bouquins, éd. Robert Laffont) Cette forme-là, qui associe donc un discours scientifique à une fiction, tout en échos et en correspondances, est des plus originales. Une forme de cinéma expérimental, qui s’inscrit parfaitement dans la filmo riche en expérimentations de Resnais. Outre le fond (nourri de considérations très intéressantes sur le fonctionnement du cerveau et ses conséquences comportementales), c’est bien la construction dramatique qui mérite le plus d’éloges dans ce film, construction qui entremêle les interventions du professeur Laborit et les destinées des personnages, qui confronte quelques rats de laboratoire se débattant dans leur cage et quelques humains se débattant dans leur vie… Narration fragmentée, montage intelligent, au service d’une pensée analytique à la fois complexe et éclairante. Cette primauté de la construction dramatique sur les personnages et l’histoire donne par conséquent un film plus conceptuel que lyrique. Un peu raide et froid. Un peu artificiel dans son interprétation. Mais pas sans ironie ni touches surréalistes. C’est un parti pris, que l’on accepte ou pas. Si oui, alors cet Oncle d’Amérique offre une stimulation unique.

Frédéric Viaux (film vu le 02/09/1996, revu le 24/04/2020)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *