Notre histoire

Notre histoire

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Notre histoire
Titre en VO
Notre histoire
Année (copyright)
1984
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Bertrand Blier, Acteurs, Alain Delon, Nathalie Baye, Michel Galabru, Geneviève Fontanel, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Darmon, Sabine Haudepin, Vincent Lindon, Jean-François Stévenin, Jean Reno, Bernard Farcy, Ginette Garcin, Paul Guers, Jean-Louis Foulquier, Philippe Laudenbach, Jean-Claude Dreyfus
Genre(s)
Comédie dramatique
Thématiques
Trains, Solitude, Ivresses et alcoolisme, Misanthropes, Nymphomanes, Let's talk about sex, Voisins et voisines, Entre rêve et réalité, Films de 1984
Pays de production
France
Durée
1 h 50 min
Résumé
Un homme seul, dans un train vide, boit des bières. Après un arrêt dans une gare, une femme le rejoint dans son compartiment et propose de coucher avec lui...
IMDB

Mon avis

« La nymphomane et le picoleur, une histoire de coup de foudre ferroviaire. » Voilà, on est chez Blier, dans une aventure provoc’ et déconcertante, à mi-chemin entre ses grands films et ses grands ratages. On trouve ici de grands moments d’inspiration et de grands moments de n’importe quoi. D’où un certain malaise. La première originalité du film réside dans le fait que les personnages racontent et commentent l’histoire au fur et à mesure qu’ils la vivent. C’est donc l’histoire de Robert Avranche, « spécialiste en matière de tristesse », qui s’accroche à une femme de petite vertu, « l’impératrice des salopes au visage d’ange », prénommée Donatienne (en référence au marquis de Sade ?). S’en suit une série de scènes absurdes et surréalistes, entre Buñuel et Beckett, où il est question de sexualité débridée, de solitude, d’amour et de tendresse. Paradoxalement, le cynisme, la misanthropie (qui inclut une forme de misogynie) côtoient ici un romantisme très particulier, romantisme désespéré des gares et des paumés, à la fois scabreux et lyrique. Cette ambivalence, dans un autre style, fait un peu penser aux romans de Houellebecq. Au final, après des aventures chaotiques et grotesques, le scénario réserve une pirouette qui justifie habilement l’étrangeté du récit et lui donne sa vraie dimension.
Dans le casting (très riche), on trouve Alain Delon, dont on ne sait trop que penser (mais qui a obtenu pour ce rôle le seul César de sa carrière), Nathalie Baye, parfaitement naturelle dans un univers artificiel, ainsi qu’une brochette d’acteurs tout jeunes à l’époque (et avec des cheveux) : Darroussin, Lindon, Reno…
César du meilleur scénario pour Blier, mais échec total du film à sa sortie dans les salles.

Frédéric Viaux (film vu le 21/06/2009)

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