Tant qu’on a la santé

Tant qu'on a la santé

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Tant qu'on a la santé
Titre en VO
Tant qu'on a la santé
Année (copyright)
1971
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Pierre Étaix, Acteurs, Pierre Étaix, Denise Péronne, Simone Fonder, Sabine Sun, Véra Valmont, Roger Trapp, Bernard Dimey, Jean Preston, Émile Coryn, Philippe Castelli, Jean-Claude Carrière
Genre(s)
Film à sketches, Comédie
Thématiques
Slapstick et hommages, Insomnies, Vampires, Société de consommation, Pollutions, Chasse et chasseurs, Films de 1971
Pays de production
France
Durée
1 h 05 min
Résumé
Quatre sketches, un personnage récurrent. Dans "Insomnie", Pierre cherche le sommeil en lisant une histoire de vampire. Dans "Le Cinématographe", il peine à trouver une place dans une salle de cinéma, puis constate combien la publicité envahit le quotidien. "Tant qu'on a la santé" évoque les désagréments urbains (foule, bruit, pollution), les maladies modernes, la surmédication... Enfin, "Nous n'irons plus aux bois" confronte à la campagne un couple venu pique-niquer, un paysan et un chasseur.
IMDB

Mon avis

Pierre Étaix au cinéma, c’est un peu l’histoire d’une rencontre manquée avec le public, même s’il jouit aujourd’hui d’une bonne réputation auprès des cinéphiles. Artiste de music-hall et de télévision, il fut l’assistant de Jacques Tati sur le tournage de Mon Oncle, puis réalisa neuf films (dont deux courts-métrages) entre 1961 et 1988. Tant qu’on a la santé est son troisième long-métrage, après Le Soupirant et Yoyo. Coécrit avec Jean-Claude Carrière, il a été réalisé en 1965, puis remonté en 1971 avec un ajout, celui du premier sketch, « Insomnie ». Un épisode qui est malheureusement le plus faible des quatre que compte cette compilation. Comme la plupart des films à sketches, l’ensemble est inégal. Un peu décousu (au sein même de certaines histoires), un peu long parfois… Mais truffé de pépites comiques. Pierre Étaix possède un vrai sens de l’observation et du gag. Il croque le monde des années 1960 de façon décalée et minimaliste (avec peu de dialogues), pour en saisir les dérives, les folies. Son comique de geste et de situation est bien chorégraphié. Bref, il fait tout bien, mais un peu moins bien que ses modèles, Keaton et Tati. Il lui manque aussi probablement une identité plus marquée pour se distinguer de ses illustres prédécesseurs. Pierre Étaix est certainement arrivé trop tard dans l’histoire du cinéma, avec dans ses bagages un fort héritage du passé, alors que son époque vibrait d’aspirations nouvelles. Au début des années 1970, il se détourna un peu du cinéma au profit du cirque, aux côtés de sa femme Annie Fratellini.

Les principaux longs-métrages de Pierre Étaix, dont celui-ci, ont été longtemps invisibles car interdits d’exploitation pour d’obscures raisons juridiques. Ils sont de nouveau accessibles depuis 2010.

Frédéric Viaux (film vu le 20/07/2012)

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