The Innocents

De uskyldige

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
The Innocents
Titre en VO
De uskyldige
Année (copyright)
2021
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Eskil Vogt, Acteurs, Rakel Lenora Fløttum, Sam Ashraf, Alva Brynsmo Ramstad, Mina Yasmin Bremseth Asheim, Ellen Dorrit Petersen, Morten Svartveit, Kadra Yusuf, Lisa Tønne
Genre(s)
Fantastique, Épouvante / Horreur
Thématiques
Récits d'enfance, Jeunes et méchants, Relations entre sœurs, Handicaps, Regards sur la Norvège, Films de 2021
Pays de production
Norvège,  Suède,  Danemark
Durée
1 h 55 min
Résumé
Un été en Norvège. Un couple avec deux filles emménage dans un appartement. La plus jeune des filles, Ida, maltraite sa sœur autiste, Anna, et cherche par ailleurs à se faire de nouveaux amis dans le quartier. Elle rencontre Ben, un garçon solitaire qui a le pouvoir de faire bouger des objets à distance. Parallèlement, Anna se lie avec Aisha en communiquant par télépathie. Les quatre enfants expérimentent ensemble leurs dons surnaturels et s'en amusent... jusqu'à l'apparition d'inquiétantes rivalités.
IMDB

Mon avis

Le film emprunte son titre (The Innocents) et l’un de ses thèmes (l’enfance maléfique) au chef-d’œuvre de Jack Clayton, avec Deborah Kerr, Michael Redgrave (1961). Il fait également penser au roman La Nuit des enfants rois, de Bernard Lenteric, pour ce qui est des pouvoirs surnaturels des enfants (télékinésie, télépathie…) et des violences qu’ils génèrent. Un bon contexte référentiel pour ce récit qui débute comme une chronique réaliste, se déploie dans un registre fantastique, avant de basculer dans l’épouvante. La première moitié du film, consacrée à la présentation des personnages principaux et à la découverte de leurs pouvoirs, est un peu longuette et répétitive, mais elle jette un trouble sur des jeux d’enfants où se mêlent cruauté et empathie, loin de toute considération morale. La seconde moitié est plus tendue, effrayante et impressionnante, même si plus classique dans son opposition du bien et du mal. Le réalisateur Eskil Vogt (plus connu jusque-là comme scénariste des films de Joachim Trier) ménage un crescendo efficace dans l’expression des rapports de force. L’ensemble n’est peut-être qu’un exercice de style, gratuit dans le fond, mais il témoigne d’une maîtrise – habilement minimaliste – qui culmine dans la séquence finale autour du lac, dont la mise en scène comporte quelques éléments assez géniaux.

Prix de la critique et Prix du public au festival du film fantastique de Gérardmer 2022.

Frédéric Viaux (film vu le 13/02/2022)

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