The Power of the Dog

The Power of the Dog

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
The Power of the Dog
Titre en VO
The Power of the Dog
Année (copyright)
2021
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisatrice Jane Campion, Acteurs, Benedict Cumberbatch, Kodi Smit-McPhee, Kirsten Dunst, Jesse Plemons, Genevieve Lemon, Thomasin McKenzie, Keith Carradine, Frances Conroy
Genre(s)
Western
Thématiques
Veufs et veuves, Relations entre mères et fils, Relations entre frères, Ivresses et alcoolisme, Manipulations, Bestiaire dans les titres de films, Films de 2021
Pays de production
Royaume-Uni,  Australie,  États-Unis,  Canada,  Nouvelle-Zélande
Durée
2 h 10 min
Résumé
Montana, 1925. Deux frères éleveurs. Phil, grande-gueule, agressif. George, taiseux, gentil. Lors d'un convoiement de bétail, les deux hommes font une halte dans une auberge tenue par une veuve, Rose, et son fils, Pete. Phil se moque ouvertement des manières efféminées de Pete. George tombe amoureux de Rose qu'il épousera en secret, quelque temps plus tard. Phil ne verra jamais en Rose qu'une intrigante et s'appliquera, une fois celle-ci installée dans le ranch familial, à l'intimider et à la tourmenter. Il nouera ensuite avec Pete, venu au ranch durant des vacances universitaires, une relation ambiguë.
IMDB

Mon avis

Adaptant le roman éponyme de Thomas Savage, Jane Campion revisite le western à sa façon, lente et troublante. Elle s’attaque minutieusement au cliché de la masculinité héroïque, attaché au genre, en sondant l’ambiguïté sexuelle et la perversité d’un cow-boy. Sans oublier de valoriser les grands espaces du Montana, magnifiquement photographiés, la réalisatrice se concentre surtout sur le drame psychologique qui se noue entre les personnages, à différents niveaux, en le captant davantage par des détails et des ambiances que par des dialogues nourris. Ambiances inquiétantes et délétères, chargées de peurs, d’alcools, de névroses et de violences sourdes. Il est question, en mode toujours minimaliste et insidieux, de domination, de manipulation et de destruction, mais aussi de désir refoulé et de tension homoérotique. C’est un jeu de billard à trois bandes (entre le cow-boy, la veuve remariée et son fils), qui laisse un certain temps perplexe quant à ses tenants et aboutissants, jusqu’au final qui surprend par son renversement des rapports de force et son machiavélisme feutré. Étonnamment vénéneux.

Lion d’argent de la meilleure réalisation au festival de Venise 2021. Golden Globe 2022 du meilleur film dramatique, de la meilleure réalisation et du meilleur acteur dans un second rôle (Kodi Smit-McPhee). Oscar 2022 de la meilleur réalisation.

Production Netflix.

Frédéric Viaux (film vu le 31/01/2022)

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