Zazie dans le métro
Zazie dans le métro
Fiche technique
Mon avis
Louis Malle (dont c’est le premier film en couleurs) a voulu jouer avec les images comme Queneau a joué avec les mots, en retrouvant la même fantaisie, la même mécanique burlesque. Pari casse-gueule, mais pari assez réussi. Et surtout Paris libéré… Car c’est un vent de folie qui souffle sur la ville. Couleurs vives, images accélérées, coupes étonnantes, ralentis amusants… C’est une sorte de cartoon. On s’en réjouit dans la première partie du film : les effets de style se marient bien avec la liberté de ton et le langage vert de la mouflette qui dit « mon cul » à tout bout de champ et souhaite devenir instit’ pour faire chier les mômes, ou astronaute pour faire chier les Martiens… On retrouve avec plaisir la verve de Queneau. Mais emporté par son élan, Louis Malle pousse le délire visuel un peu loin, jusqu’à l’overdose. De cette folle aventure, qui prend la forme d’un roman d’apprentissage délirant, le personnage joué avec espièglerie par Catherine Demongeot sort « vieilli ». Le film l’est peut-être aussi aujourd’hui. Nous, on en sort étourdis mais amusés.
Frédéric Viaux (film vu le 01/11/1999)