Titane

Titane

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Titane
Titre en VO
Titane
Année (copyright)
2020
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisatrice Julia Ducournau, Acteurs, Agathe Rousselle, Vincent Lindon, Garance Marillier, Laïs Salameh, Bertrand Bonello, Myriem Akeddiou, Dominique Frot
Genre(s)
Drame, Fantastique, Épouvante / Horreur
Thématiques
Objets filmiques non identifiés, Accidents de la route et conséquences, Voitures, Trash, Serial killers, Grossesses ou accouchements compliqués, Mutants, Des hommes - des "monstres", Pompiers, Relations entre pères et fils, Palme d'or au festival de Cannes, Films de 2020
Pays de production
France,  Belgique
Durée
1 h 50 min
Résumé
Depuis l'accident de voiture dont elle a été victime, petite, aux côtés de son père, Alexia vit avec des plaques de titane dans la tête. Adulte rude et froide, elle déploie une sensualité étrange dans le cadre de salons autos, où elle danse court vêtue sur des carrosseries rutilantes. Un fan un peu trop pressant, un soir, fera les frais de sa violence. D'autres personnes également. Jusqu'au jour où, acculée, elle décidera de changer d'identité...
IMDB

Mon avis

Du cinéma qui ose et qui explose tout : les conventions, la raison, la décence… Et qui réunit de manière unique le féminin et le masculin, l’organique et le métallique. Le premier long-métrage de Julia Ducournau, Grave, était déjà sacrément gonflé et marquant, en revisitant un genre d’horreur cannibale. Ce deuxième va encore plus loin dans son exploration d’un imaginaire monstrueux, dans sa volonté d’aller chercher au fond des viscères et de l’inconscient une violence, une folie et des amours inouïes. Titane est donc plus ambitieux (la Palme d’or reçue est une Palme de l’audace), mais probablement moins accessible en termes de lecture : l’absence de justification ou de logique pour poser des caractères ou développer des comportements lâchera certains spectateurs ; la singularité et la radicalité du scénario en général, entre gore, grotesque et lyrisme, en laisseront d’autres sur le carreau. Titane est probablement aussi moins équilibré et abouti. Grave trouvait sa puissance dans une ligne droite, monothématique, en mode crescendo. Titane développe deux histoires en une, dont l’interaction n’est pas optimale : la première histoire, centrée sur la fusion corps-métal, les désirs troubles et les mutations conséquentes, disparaît un peu trop vite au profit d’une seconde, centrée sur un lien filial assez dingue, avant de revenir sur la fin, puissamment, alors qu’elle ne paraissait plus être un sujet principal. Au demeurant, on vit ce film comme une vraie expérience de cinéma. Inconfortable et déroutante, certes. Mais imprévisible et fascinante. C’est une claque. C’est un mélange de vie glaçant et bouillonnant, une obsession de corps triturés, détestés et aimés. Une sorte de surréalisme horrifique, portée par une réalisation et une interprétation qui n’ont peur de rien.

Palme d’or au festival de Cannes 2021.

Frédéric Viaux (film vu le 17/07/2021)

Photo et bande-annonce

Extrait de la BO

Commentaires 1

  1. Unimon Franck

    Bonjour Frédéric, je me disais bien que tu avais sûrement vu le film. Nous sommes du même avis concernant le fait que « Grave » était mieux… tenu. Je suis plutôt d’accord avec toi quant au fait que Ducournau a fait avec « Titane » un film… têtu. A bientôt ! Franck

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