Un simple accident

Yek tasadef sadeh

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Un simple accident
Titre en VO
Yek tasadef sadeh
Année (copyright)
2025
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Jafar Panahi, Acteurs, Vahid Mobasseri, Ebrahim Azizi, Maryam Afshari, Hadis Paak Baten, Majid Panahi, Mohammad Ali Eliyas Mehr, George Hashem Zadeh, Delmaz Najafi, Afsaneh Najm Abadi
Genre(s)
Drame, Thriller
Thématiques
Accidents de la route et conséquences, Kidnapping, Vengeances, Tortures, Regards sur l'Iran, Régimes autoritaires, Voitures, Road-Movies, Traversées du désert, Grossesses ou accouchements compliqués, Palme d'or au festival de Cannes, Films de 2025
Pays de production
Iran,  France,  Luxembourg
Durée
1 h 40 min
Résumé
Après avoir percuté un chien errant sur une route iranienne, un automobiliste, accompagné de sa femme et de sa fille, s'arrête dans un local isolé pour un dépannage d'urgence. En entendant le pas traînant de cet homme, Vahid, qui travaille dans le local, croit reconnaître celui qui fut son tortionnaire dans une prison d'État. Le lendemain, il retrouve l'homme en ville, le kidnappe et l'emmène dans une zone désertique pour se venger. Mais un doute subsiste sur son identité...
IMDB

Mon avis

Porté par une inspiration moins métaphorique, plus “frontale”, que dans ses précédentes réalisations, Jafar Panahi brode ici sur un canevas assez classique, dont le motif central rappelle ceux de La Jeune Fille et la Mort, de Roman Polanski, ou des Fantômes, de Jonathan Millet : un personnage, victime de tortures passées, pense avoir retrouvé son bourreau, entend se venger mais hésite faute de certitude sur l’identité de la personne. Le réalisateur, qui a tourné une nouvelle fois clandestinement, utilise ce motif et ses développements corolaires (traumas, justice personnelle, dilemme moral autour de l’inversion du rapport entre bourreau et victime) pour évoquer les horreurs du régime iranien et ses répercussions sur la population. Il donne à son sujet une tonalité étonnante – entre gravité douloureuse, rageuse, et traits d’humour ironiques ou absurdes – et conduit son récit comme il aime souvent le faire : à bord d’un véhicule (ici, un van). Il emprunte une voie qui mène au thriller, tout en prenant quelques chemins de traverse picaresques. Ce nouveau road-movie, circulaire dans son tracé, présente quelques redondances et séquences inégales, mais s’avère toujours intense et intelligent. Jusqu’à la scène finale, subtilement ouverte à interprétation.

Palme d’or au festival de Cannes 2025.

Frédéric Viaux (film vu le 15/08/2025)

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